Depuis 2001, l’association cherche à donner à entendre, à voir et à exprimer toutes les colères du présent. Véritable vecteur de création et de transformation sociale, ces colères sont aussi d’inépuisables ressources d’énergie et nous entraînent sur les routes des Hauts-de-France toute l’année pour réaliser des ateliers d’écriture, de conception de livres, de débats… Des façons de permettre à tous de faire entendre sa voix, de se saisir de ses « armes de construction massive » que sont l’écriture et la lecture, pour le dire avec les mots de Caryl Férey.
Outre le salon du livre qui se déploie maintenant du 18 avril au 1er mai, l’association organise de nombreuses actions toute l’année, et notamment fin novembre, sous la forme d’un Cabaret de nombreuses colères chaque fois réinventé. Des occasions de se rencontrer, de débattre et de faire vivre la littérature d’expression populaire et de critique sociale partout où cela est possible.
Ils et elles font l’association :
Suzie Balcereck, Laurence Barras, Marie-Christine Bellino, Radhia Bensliman, Thierry Blavoet, Sylvie Blondeel, François Bodart, Julien Bourbiaux, Pierrette Bras, Jocelyne Camphin, Thérèse Chiarello, Didier Chiarello, Mamadou Coulibaly (Secrétaire), Alexandre Courban, Armelle Crépin, Julien Crunel, Christine Cuadros, Sophie Dalla-Vallée, Sophie Damoran (Trésorière), Anik Dekafraye, Stéfanie Delestré, Hervé Delouche, Pascal Dessaint, Jean-Philippe Devulder, Gwennaëlle Desnoyer, Hervé Diéval, Johanna Finance, Max Gaillard, Pierre Gauyat, Roseline Halluin, Tristan Hocquet, Denis Lachaud, Fatimah Lamheni, Guy Lesniewski (coordination du prix Amila-Meckert), Laurent Meckert, Carole Pezron (Présidente), Jean-Bernard Pouy, Alain Régnault, Brigitte Willecocq, Maxence, Clément, Amauri, Julien, Anna…
L’équipe de Colères du présent :
François Annycke (coordination), Stéphanie Delcloque (chargée de production et d’administration), Alex Pontignies (chargé de médiation)
Et l’équipe temporaire du Salon du livre :
Equipe administrative : Thomas Baelde (régie artistes), Rozenn Le Berre (médiation)
Equipe technique : Mohamed Douihi et Lahcen Abouhas pour Artois Event (régie technique), Jean-Michel Vialard (sécurité)
Juliette Ulrich et Antoine Paley pour l’association Face B (réalisation et montage vidéo)
et un grand merci aux travailleur-euse-s du social en formation de l’Afertes Avion pour l’aide technique à la captation
Au streaming : Pierre Fontbonne
Équipe numérique : Et voilà le travail (site internet)
Merci à Cituation et ensemble pour la communication générale, au cabinet Lumane pour la comptabilité.
Hommage à Jocelyne Camphin.
Nous avons appris avec peine et émotion, la mort de Jocelyne Camphin à l’âge de soixante-quinze ans, le 25 janvier dernier en région parisienne où elle tentait avec énergie de combattre le cancer qui l’a terrassée.
Elle fut une actrice incontournable de la vie culturelle, sociale et politique d’Arras et de la Région lors de ses activités professionnelles et de ses engagements militants.
Jocelyne, née dans une famille de militants communistes, est la fille du député d’Arras au lendemain de la Guerre. Elle a le chagrin de le perdre à la veille de ses dix ans. Ce drame et les circonstances du déroulement de celui-ci lui causèrent une peine immense qui l’a marquée à vie et expliquent son attachement à une vision sociale, juste et solidaire du monde.
Après des études à Lille, elle quitte Arras et travaille au Crédit agricole avec son premier mari, Yves, avec lequel elle a deux enfants, une fille et un garçon. Quelques années plus tard, elle revient à Arras et travaille à la Bibliothèque municipale. Elle est à l’origine de la section audio-visuelle. Elle prend une part active au développement de la lecture chez les enfants et s’attache tout particulièrement aux qualités littéraires et artistiques des ouvrages sélectionnés. Elle termine sa carrière professionnelle à l’Office culturel. Elle est l’une des chevilles ouvrière de son succès auprès des associations et de la population.
Très engagée, elle est membre active de nombreuses associations : de Noroît, du Théâtre, de Plan séquence, de Roue libre. Difficile de ne pas croiser cette grande dame chic aux sorties des réunions soutenant ses propos avec conviction. Difficile de l’oublier.
Tout première membre de Colères du présent, Jocelyne défend, là encore, la présence du livre pour enfants au Salon du livre d’expression et de critique sociale du 1er mai. Elle crée le Prix Ados en colères, récompense littéraire décernée par des élèves de collèges du pays minier à un roman bordant les questions de société. Pendant un temps, elle est membre appréciée du jury du prix littéraire Amila Meckert.
Malade, elle a lutté avec courage et en gardant toujours cette élégance et cette dignité naturelle qu’on lui connaissait. Avec ce souvenir, à son mari Daniel qui l’a accompagnée dans ces temps si particuliers de pandémie et à ses proches, nous adressons toutes nos condoléances.